lundi 17 septembre 2007

"Les rats quittent le navire" ?

Dans une lettre parfaitement mesquine sur le fond et dans la forme, la fondation Wilsdorf a annoncé le 12 septembre à la fondation du Grand Théâtre que "tenant compte des audits de Sherwood et Créalyse comme de l'avis exprimé par Maître David Lachat quant aux mesures à prendre pour mettre un terme à la crise du Grand Théâtre", elle avait "décidé de ne pas prolonger" son soutien au GTG "en dépit de l'excellente qualité de (sa) programmation artistique", et qu'elle estimait que c'était aux "Autorités" et à la fondation d'"assumer le destin" du GTG.

On rappellera à ces braves gens que "les autorités" et la fondation assument déjà le destin du GTG, et que le soutien de la fondation machin équivaleit, en gros, à 3 % de celui de la Ville et à un quinzième de l'autofinancement du GTG par sa programmation. Bref : un seul sponsor nous manquera peut-être, mais rien ne sera dépeuplé pour autant...

Et on ne peut s'empêcher de penser que le retrait de la fondation Wilsdorf, au-delà des prétextes avancés (puisque les recommandations des audits seront suivies), ne relève que de la bête vengeance sociale : la crise du Grand Théâtre ayant abouti à un changement à la tête du Conseil de fondation, et à la reconnaissance du personnel et des syndicats comme partenaires de plein droit, c'est un peu comme si on avait fait entrer la plèbe dans le château. Puisque les pouilleux sont entrés, on paie plus, na !

Cela étant, la mesquinerie de la fondation machin (issue des montres Rolex) suggère qu'à force de fabriquer des tocantes pour blaireaux friqués, on finit par se comporter aussi comme des blaireaux. Pour compenser la perte de la subvention Wilsdorf, on devrait surtaxer les abonnements des possesseurs de Rolex.