mardi 6 mars 2007

paroles d'experts

Conseil municipal de la Ville de Genève
Cinquante-cinquième séance – Mardi 17 mai 2005, à 20 h 45

Rapport de la commission des arts et de la culture chargée d’examiner la proposition du Conseil administratif du 17 novembre 2004 en vue de l’ouverture d’un crédit de 6 404 000 francs destiné à la rénovation des ponts de scène du Grand Théâtre, situé au 3, place Neuve, sur la parcelle 5038, feuille 31 du cadastre de la commune de Genève, section Cité (PR-372 A)1.
Rapporteuse: Mme Claudine Gachet.

Christian Ferrazino : Le problème du Grand Théâtre est, finalement, son succès, car c’est un pool d’excellence au niveau européen; il s’est construit cette réputation largement méritée. (...) nous devrions nous féliciter de la direction actuelle du Grand Théâtre.

M. Jean-Charles Lathion (DC) : Nous avons un superbe instrument, qui donne du travail, procure de la fierté aux Genevois et, comme M. Ferrazino l’a dit, attire des gens de l’Europe entière. Tout cela, nous sommes prêts à le mettre aux enchères. L’on nous propose d’en faire un débat public – et là, Monsieur Mugny, je ne vous rejoins pas tout à fait, même si je suis d’accord avec l’ensemble de votre intervention. Nous sommes prêts à transformer des problèmes techniques en une sorte de débat politique où chacun va y aller de son couplet, afin de mettre les bâtons dans les roues d’un instrument qui fonctionne bien, ici à Genève. Je trouve que c’est scandaleux et irresponsable!

Mme Sandrine Salerno (S) : En tant que socialiste, je peux tout à fait comprendre que les représentants des partis de droite votent, comme un seul homme, comme une seule femme, les crédits pour le Grand Théâtre, puisque, comme on l’a dit, ce sont des crédits pour une culture d’excellence, de prestige, mais une culture bourgeoise… (...) Le Grand Théâtre, aujourd’hui, c’est le luxe, la cerise sur le gâteau.

Mme Catherine Gaillard-Iungmann (AdG/SI) : A chaque fois qu’il y a une opposition en ce qui concerne le Grand Théâtre, on nous ressort toujours le même argument: «Vous voulez détruire le Grand Théâtre.» Mais il me semble que, ni dans nos propos ni dans ceux du groupe socialiste, il n’a jamais été question de licencier les 400 personnes employées du Grand Théâtre ou de faire s’effriter les grands lustres sur la tête du public. Arrêtez de nous ressortir ces arguments-là, ce n’est pas du tout notre propos! Ce que nous disons, c’est que nous tenons à ce que les frais, extrêmement coûteux, du Grand Théâtre soient partagés par l’Association des communes genevoises et par le Canton. C’est cela notre propos et, jusqu’à présent, ce n’est pas le cas.
(...) Je me demande si le Grand Théâtre, avec ses infrastructures extrêmement luxueuses, coûteuses n’est pas aussi une danseuse dont on pourrait bien, un jour, remettre le fonctionnement en question. (Applaudissements.)

@@@@@@@@@@

Dans sa lettre de "démission", le président de la fondation du GTG explique qu'il restera à son poste jusqu'à fin août pour, entre autres raisons, que "le personnel de cette maison qui attend impatiemment des solutions concrètes afin d'être mieux écouté, mieux considéré et mieux reconnu".

On se demande qui l'a si mal écouté, considéré et reconnu jusqu'à présent.

Dans une lettre publiée par la Tribune de Genève du 2 mars, le président de la Commission du personnel de la Ville de Genève, Gérald Crettenand, apporte un soutien critique à Patrice Mugny, contre Bruno de Preux et Robert Roth. Gérald Crettenand exprime l'espoir que "des mesures permettant d'assurer de meilleures relations humaines et conditions de travail au Grand Théâtre soient prises à la suite des résultats de l'audit" et suggère qu'en annonçant leur départ, le président et le vice-président de la fondation anticipent "les conclusions de l'audit relatif à la gestion des ressources humaines (qui) risque d'être accablant pour eux et la direction du Grand Théâtre".
Le personnel, c'est rien que des ingrats.

Aucun commentaire: