vendredi 2 mars 2007

Des démissions qui n'en sont pas


Tintamarre dans la presse locale : le président et le vice-président de la Fondation du Grand Théâtre "démissionnent" de leurs postes.

"Démissionnent", vraiment ?En réalité, le président de Preux et le vice-président Roth n'ont pas "démissionné" mais seulement annoncé leur intention de ne pas solliciter le renouvellement de son mandat à fin août prochain. En outre, la lettre annonçant cette intention, était datée du 22 décembre de l'année dernière (nous l'avons reçue le 23 février). On ne nous a évidemment pas fait grâce de l'explication rituelle par la défaillance de la lampisterie : "c'est la faute de la secrétaire qui s'est trompée de date".

Le 27 février, le Conseil de fondation du GTG a dû se farcir la (longue) lecture de la (longue) déclaration explicative de Bruno de Preux. En résumé : si le Grand Théâtre est dans la mouise, c'est la faute à Mugny, nous, on n'y est pour rien, la direction générale non plus et le Conseil de fondation, le bureau du Conseil et la direction générale ont tout fait juste, toujours.

On est donc dans la mise en scène (normal, à l'opéra) de la dénonciation tragi-comique d'un complot mugnycipal. En clair, de Preux veut se farcir Mugny avant de quitter la présidence du Conseil de fondation, et surtout avant la remise du rapport et des conclusions de l'audit. La période électorale n'y est évidemment pour rien, et ceux qui prétendraient le contraire ne sont que de mauvais esprits persuadés que non seulement le Grand Théâtre est "une institution bourgeoise" (comme disait une candidate social-gauchiste au Conseil administratif), mais que de plus le président et le vice-président du Conseil de fondation rouleraient pour la droite. De mauvais esprits, on vous dit.
La droite a d'ailleurs essayé (et obtenu) du Conseil municipal une discussion "urgente" sur les états d'âme de la présidence du Conseil de fondation du GTG, alors qu'il n'y avaiut guère d'urgence perceptible à discuter d'une lettre écrite il y a deux mois et annonçant une fin de mandat dans six mois (et non une démission à court terme), pour des raisons qui ne seront dévoilées que le mardi suivant la séance du Conseil municipal... Mais la motion de la droite a été détournée de ses buts par un amendement de la gauche, demandant au Conseil administratif de faire son travail, quitte à brusquer les notables de la fondation.

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